L’Abécédaire du Petit Père Païen
U comme Ufologie.
Ou : la Modernité
et son double.
Depuis Galilée et l’avènement de l’astronomie moderne, nous ne pouvons raisonnablement affirmer
que l’Homme est seul dans l’univers. Une vision moderne du cosmos implique
au contraire la possibilité théorique de l’existence de planètes semblables à
la nôtre en nombre indéfini. L’hypothèse d’une vie extra-terrestre, et même
d’une vie intelligente, ne saurait donc être rejetée a priori ; un tel rejet ne serait que le symptôme d’une pensée
dogmatique et bornée que nous espérons avoir reléguée depuis longtemps dans des
périodes obscures.
Depuis les années 90, la
découverte des exoplanètes, confirmant des hypothèses remontant, pour
certaines, au XVIème siècle, rend définitivement obsolète l’idée que l’humanité
serait l’unique forme de vie intelligente dans l’univers. Considérer l’existence d’intelligences extraterrestres comme une
ridicule superstition n’est donc plus de saison. Mais de là à affirmer
qu’elles nous visitent régulièrement, voire qu’une invasion de la terre est en
cours sous nos yeux, il y a un monde ! de telles thèses, en effet,
relèvent du pur phantasme
pseudo-religieux. Cette fièvre
ufologique, née avec la modernité technologique, s’est emparée massivement
de nos contemporains depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Nous
qualifierons volontiers d’ufomanie cette religion des E.T.
L’ufomanie est à l’ufologie, selon
nous, ce que la folle du logis est à l’imagination véritable et créatrice. Elle
ne relève pas de la supposition raisonnable qu’il existe des intelligences
semblables à la nôtre sur d’autres planètes, mais de la croyance délirante et incontrôlée, c’est-à-dire de la
superstition. Elle considère en effet comme acquis non seulement le fait
que ces intelligences seraient entrées en contact avec nous, mais qu’elles
disposeraient par conséquent de moyens techniques infiniment supérieurs aux
nôtres, et donc d’une puissance intellectuelle sans commune mesure avec la
nôtre. Pour ces théories, les visiteurs
d’outre-espace tiennent lieu de puissances divines, comme nous le verrons
plus bas.
Outre le caractère extrêmement improbable des faits
supposés, c’est la nature même de leur affirmation qui fait problème. En effet,
ces théories ufologique ne sont pas présentées autrement que comme des dogmes, des articles de foi. Toute critique ou toute remise en question de ce
qu’elles affirment sont repoussées par leurs partisans avec une vigueur digne
des pires versions du Monothéisme. Lorsqu’ils prennent la peine de répondre aux
critiques qu’on leur adresse, les ufomanes usent d’arguments relevant
du raisonnement circulaire, basés
sur l’acceptation préalable de leurs thèses, comme dans les théories
complotistes qui font florès de nos jours.
C’est ainsi qu’on a pu voir, en février 2014, le premier
ministre de la Nouvelle Zélande sommé de prouver publiquement qu’il n’était pas
un de ces reptiliens humanoïdes venus d’outre-espace noyauter l’humanité
pour mieux la réduire en esclavage…Théorie popularisée par le footballeur
britannique David Icke et à laquelle
adhèrent, par ailleurs, pas moins de 4% des Américains, si l’on en croit un
sondage réalisé en avril 2013 !
Or, cette obsession ufologique qui revient périodiquement à
notre époque n’épargne pas les Païens, bien au contraire. Tout se passe en effet comme si nos
spiritualités, encore marginales quant au nombre de leurs adeptes, devaient
l’être aussi, par une triste fatalité, quant à leur contenu. La marginalité
sociale doit-elle fatalement s’accompagner des oripeaux de la marginalité
intellectuelle et de son cortège de théories délirantes, de Bugarach à la Terre
Creuse ? Beaucoup de Païennes et de
Païens, en effet, semblent faire leurs délices de ces histoires à dormir
debout…La théorie des Anciens
Astronautes, notamment, semble remporter leurs suffrages.
Cette théorie ufologique convient particulièrement bien aux
Paganismes, car elle porte sur les civilisations anciennes et sur leurs mythes.
Son inventeur « officiel » semble être Erich von Däniken, autodidacte helvétique et fondateur autoproclamé
de l’« astroarchéologie ». Cet ovni conceptuel fut popularisé par
son premier livre, paru en 1968, traduit en 1969 en Français sous le titre Présence
des Extraterrestres, et en Anglais sous le titre Chariot of the Gods ?
Unsolved Mysteries of the Past.
Selon cet ouvrage et ceux qui
suivirent (on ne change pas une équipe qui gagne), les extraterrestres auraient
depuis très longtemps visité notre planète, apportant aux humains primitifs
leur science et leur technologie. Les prestigieuses réalisations de nos
ancêtres ne seraient donc ainsi aucunement dues à leur propre ingéniosité, mais
seraient le résultat de ces enseignements d’outre-espace, quand ils n’auraient
pas été directement le produit des bienveillants aliens eux-mêmes. Par
ailleurs, selon ces thèses, nombreux seraient les témoignages historiques et
archéologiques de leur présence parmi nous, que seule une coupable cécité s’est
jusqu’à présent refusé à voir : les statues Dôgû (fig. 1) de l’ancien Japon, par exemple, ou encore l’homme
sacrifié de Palenque, seraient en réalité des représentations de ces « anciens astronautes ».
Fig.1 Statue Dôgû (époque Jomon).
Von Dânicken n’est cependant pas entièrement pionnier dans
ces délires pseudo-scientifiques, qui semblent remonter à la fin du XIXème siècle
(1875) avec la Théosophie d’Helena
Blavatsky. Ils ont connu une expression fictionnelle tout à fait admirable
dans l’œuvre de HP Lovecraft (Call of Cthulhu, 1928) et
auraient également influencé le Français Robert
Charroux au début des années 1960, qui contribua à les populariser avec son
ouvrage à succès Histoire Inconnue
des Hommes depuis 100 000 ans (1962).
Depuis les années 1970, la Théorie des Anciens Astronautes
connait un grand succès et trouve même une expression
sectaire avec la fondation en 1974 du Mouvement Raëlien, qui va même
jusqu’à donner aux Aliens le nom biblique d’« Elohim », en faisant
ainsi les créateurs même de la vie
humaine, par clonage. C’est une étape supplémentaire dans la mutation, puisqu’on assiste ici à
la naissance de ce que nous appellerions volontiers la religion Alienne, à la fois exacte opposée et
concurrente de la religion Païenne…
De quoi cette fièvre
ufologique est-elle le nom ?
Elle est l’expression inévitable, selon nous, d’une impuissance à penser autrement qu’en termes
de quantité, de matière, de temps et d’espace. Elle est un effort désespéré des âmes tardives à
soutenir l’évidence spirituelle de l’Infini, à cohabiter avec une sacralité
qui lui est de moins en moins accessible. Elle est le symptôme d’une grande confusion des plans ontologiques,
qui empêche désormais de penser l’univers d’une manière mythique, en combinant
les différentes échelles de réalités.
Le fait d’attribuer les grandes réalisations de l’esprit
humain, notamment les réalisations religieuses ou funéraire des anciens
peuples, à une intelligence extérieure à cette humanité, relève, pour
commencer, de la haine de soi. Celle
dernière se répand actuellement dans l’opinion à une vitesse vertigineuse, en empruntant plusieurs formes : elle se retrouve dans d’autres courants actuels
comme les diverses théories du complot, l’antispécisme ou le véganisme.
L’humain s’y retrouve
toujours relégué au rang de fait anecdotique et insignifiant dans la grande
bouillie universelle ou tout est juxtaposé et articulé au petit bonheur la chance.
Ainsi, dans ce monceau cosmique, l’homo
sapiens n’est plus conçu que comme une sorte d’acarien ridicule, incapable
d’autre chose que de parasiter et de pourrir son environnement. Nageant dans ce
potage d’absurdité, les individus désemparés se bricolent désespérément des radeaux formés
de bribes de sens hétérogènes glanés ici ou là. Nous sommes, avec ces théories ufomaniaques,
en présence d’un cas d’autocolonialisme paranoïde typique
de l’humain crépusculaire.
Le fait est qu’à travers cette vision dégradante de l’humanité, l’homme moderne projette son image sur
celui des siècles qui l’ont précédé, après qu’il l’ait fait sur celui des
continents qui l’entoure. En confiant la civilisation, la pensée, la
technique et l’art aux Aliens venus des confins de l’univers, il s’aliène
lui-même, s’auto-colonise pour ainsi dire, en se dépossédant de ce qu’il a de
meilleur au profit d’une périphérie
fantasmatique, et, finalement, en abdiquant
sa position métaphysiquement centrale dans un contre-humanisme glaçant. Choc
en retour d’un Occident conquérant ?
Mais cette aliénation cache pire encore : elle est en effet l’inévitable conséquence d’une dégradation spirituelle, à savoir l’incapacité symbolique, l’impuissance de l’âme asthénique à envisager l’Infini. Affirmer, en effet ,que les Aliens seraient non seulement nos instructeurs, mais
encore nos créateurs, suppose une regressio ad infinitum
située aux antipodes de l’intuition intellectuelle qui permet à l’âme
d’accueillir en elle l’Infini comme son Enfant Eternel, l’Avatar du Tout Autre.
Si les extraterrestres ont créé la vie terrestre, en effet,
le problème reste bien évidemment entier : car qui, alors, a créé la vie de ces
mêmes extraterrestres ? Comment, où et par quel mystère est-elle
survenue ? Et nous voilà partis pour la quête vaine, de monde en monde, d’une vie dont l’origine nous
échappe indéfiniment. Et avec elle nous échappe la science, les arts et la
civilisation : en un mot, notre humanité même. Cette absurde exploration est celle de l’homme moderne qui s’est tourné
entièrement vers l’extérieur, se répandant vers des horizons toujours plus
lointains par peur de se concentrer en une intériorité toujours plus intense et de
s’élancer dans l’épectase des hauteurs infinies.
Cette fuite de
l’Homme devant lui-même résulte de la tragique
confusion de l’Infini et de l’indéfini, qu’avait en son temps dénoncé René Guénon, peut suspect
d’intelligence avec les E.T. En lieu et place de la Docte Ignorance que nous enseigna jadis Nicolas de Cues, cette croyance sidérale et sidérante devient la
Sotte Sagesse des âmes égarées dans un monde trop vaste pour elles. Et la Foi
se pulvérise en crédulités sans nombres, distrayant
les hommes de toute quête spirituelle authentique : celle de la véritable
vie extraterrestre.
La pensée de l’origine véritable, de ce qui transcende le
temps et l’espace, l’appréhension intime de l’infini dans la qualité pure se
trouve ainsi évacuée. C’est bien pourquoi le souci de la vie extraterrestre est
corrélatif à la modernité technologique de l’ère industrielle et
post-industrielle. Ayant évacué les
esprits qui peuplaient la nature familière, l’homme a commencé à profaner
sa propre maison, à dévaster son environnement immédiat. Dans ce chantier
perpétuel et désormais désenchanté, déserté par les fées, il prétend se livrer
à l’aménagement grandiose d’un cosmos libéré du joug divin.
Mais c’est sans
compter avec la Nostalgie Panique, celle du cosmos cristallin que l’homme
porte en sa profondeur comme trace de son origine, translucide à la lumière divine depuis toujours. C’est pourquoi, après la rupture épistémologique majeure du début du XVIIème siècle, l’on assista à la naissance
progressive de ce qui deviendra au XIXème siècle, l'industrialisation aidant, la Science-Fiction : Chassez le merveilleux, il revient en UFO.
Et les petits hommes verts remplaceront bientôt nos défunts lutins, tandis que
des Elfes à peau bleue nous reviendront de Vinéa.
C’est là le don que nous fait la Fée électricité : l’ersatz du merveilleux. L’Histoire de nos liaisons extraterrestre
est donc celle de la Modernité aux prises avec son propre fantôme…Persistance
reptilienne ?
Ainsi, les Mythes,
chassés par la porte, sont-ils revenus par la fenêtre…Mais sous une forme
bien peu engageante. Car ils ont été terriblement appauvris, privés de la quasi-totalité de leur contenu
salvateur et transformant. Pourtant bien plus clinquant et plus brillant
que la fable d’antan, le mythe moderne
des ovnis ne transmet aucune vérité initiatique. Tout au plus peut-il
héberger, sous forme de dystopies, quelques considérations morales plus ou
moins mièvres ou lucides sur les travers de la modernité. La plupart du temps,
il relève de la simple anecdote de la rencontre avec une altérité factice.
Car, dans les Aliens, c’est
leur propre image que rencontrent nos contemporains : celle d’un être périphérique, à jamais exilé dans
sa propre existence, et dont l’être est à ce point ignorant de lui-même que
son instabilité l’empêche d’habiter jusqu’à son propre corps. Ainsi, rêvant
d’une liberté indéfinie, l’homme a transformé son univers en un désert où il se
rencontre perpétuellement lui-même sans pour autant se retrouver jamais.
L’ET est donc,
paradoxalement, la confirmation que l’homme est bien seul dans l’univers, livré
à lui-même dans un monde déserté par la présence divine, celle de l’Autre
véritablement autre. Le mythe ufologique, en effet, n’a pas d’autre ressort
que l’extension conceptuelle du même ;
il ne sort jamais du matériel : du technologique, si sophistiqué soit-il,
du biologique, si exotique soit-il, ou de l’astronomique, si éloigné soit-il. Rien de métaphysique dans tout cela :
aucune trace réelle des mondes d’au-delà, de l’Imaginal ou de l’Intelligible.
Rien que du sensible dans ce rêve d’autres mondes qui ne sont que des répliques
du nôtre. Pour ces rêveurs-là, même l’immensité
est étriquée.
Rien
d’extraterrestre, donc. A cet égard, le mot extraterrestre est à
lui seul significatif de cette immense illusion : il y qualifie non pas ce qui est étranger à la terre, c’est-à-dire à ce plan ontologique, à ce mode
d’existence soumis aux lois particulières du temps, de l’espace et de la
matière, mais ce qui est étranger à cette terre, c’est-à-dire au grain
de poussière ou nous vivons actuellement.
Ainsi, notre course sans fin à travers la série indéfinie
des mondes extérieurs est le plus sur moyen de nous empêcher de percevoir les Divinités qui sont juste derrière nous,
précisément derrière nos paupières, et qui se gaussent en silence de nos
explorations stériles. C’est ainsi probablement que les prisonniers de la fameuse Caverne sont fascinés par le spectacle
projeté sur le mur de pierre au fond du trou, qu’ils prennent pour un espace
ouvert à l’infini alors qu’il n’est qu’une paroi rocheuse, un cul de sac ontologique. Et c’est ainsi
qu’ils oublient de se retourner pour
chercher le ciel véritable, constellées d’étoiles. Et les Aliens sont ici leurs geôliers les plus
efficaces (Fig.2). Plutarque avait raison, qui disait que l’oubli
des Dieux conduit à l’athéisme ou à la superstition.
Fig.2 illustration de Philippe Druillet
Pour nous, le Paganisme
étant une religion, il ne saurait avoir
quoi que ce soit de commun avec le culte des extraterrestres, qui n’en est
que la caricature, au même titre d’ailleurs que les théories du complot que nous aborderons dans un prochain article.
Si Van Däniken et ses épigones a pu avoir une intuition correcte, c’est en
comparant sa théorie au Culte du Cargo
qui eut cours dans certaines îles du Pacifique : désolant sous-produit de
la modernité, il n’est qu’une parodie de
la spiritualité véritable.
Dans le même ordre d’idées, la théorie des Anciens
Astronaute a pu être qualifiées de néo
évhémérisme. Evhémère (316-260
avant l’Ere Vulgaire), on le sait, fut un mythographe
Grec connu pour avoir affirmé, dans une œuvre de fiction ne manquant pas de
ressemblances troublantes avec notre moderne Science-Fiction, que les Dieux n’étaient en réalité que
d’anciens humains à qui leurs actions extraordinaires auraient valu un culte
dans la postérité. Ainsi, Zeus aurait-il été jadis un souverain sage et
bienfaisant, Aphrodite une courtisane légendaire, etc.
Or, non seulement ces théories antimythiques furent dès
l’antiquité, et avec raison, qualifiées
d’athées et rejetées en tant que telles par la piété polythéiste dont nous
nous prétendons les héritiers, mais elles servirent également de tête de pont à la subversion chrétienne du
Paganisme. En effet, les propos délirants d’Evhémère furent utilisés par l’apologétique chrétienne pour
ridiculiser les Dieux et Déesses ainsi que leur mythologie. Il est vrai que
nous avions là l’alliance de la cécité et de la surdité, car un Tertullien ou
un Lactance ne pouvaient avoir accès à un sens qui les dépassait, autant qu’il
échappait à Evhémère lui-même quelques siècles plus tôt.
Aussi, laissons-là ces êtres lointains dont nous supposons
l’existence, et laissons-les s’adonner en toute tranquillité aux cultes
légitimes de leurs propres Dieux.
Gageons que ceux-ci, au-delà d’apparences fort étranges pour les Terriens que nous sommes, ressemblent
sans doute fort à leurs adorateurs et, en cela comme probablement en bien
d’autre choses, ne nous seraient pas si étrangers…Car, s’il est vrai que
les Dieux dépassent les catégories du temps et de l’espace, ils ne sauraient
avoir ni pays, ni planète, ni même galaxie…
Et s’il est vrai que nos
religions sont des religions du terroir, elles sont donc des religions de l’ici et du maintenant,
et, par là même, des religions de la
Terre, qui ne sauraient à ce titre se préoccuper des mondes inconnus qui
peuple notre univers, où les galaxies sont aussi nombreuses que les
ombellifères sur un talus estival. Nos Dieux et Déesses nous sont bien
familiers, relevant à la fois pour nous du Même et de l’Autre, car ils sont dans la profondeur de nos âmes et,
simultanément, dans l’immensité extérieure du cosmos que nous habitons et que
nous contemplons. Nous détourner d’eux pour partir à la chasse de quelque
amphibien intergalactique relève de la pure et simple distemplation.
Les travaux et les jours, les fêtes et les rites que nos
Dieux nous ont enseignés, et dont ils ont pris soin de jalonner nos vies pour
bercer notre angoisse existentielle, sont
réglés sur les saisons et dimensionnés sur nos champs et nos bois :
point n’est besoin ici d’apesanteur, de trous noirs ou d’hyper espace, et les
seules Galaxia que nous aspirons à connaître sont les fêtes lactées de la Grande Nourrice
Universelle. Ce n’est pas dans les lointains glacés, mais dans la
profondeur de ce lait que, chevreaux, nous aspirons à plonger.
Et nos vrais vaisseaux
ne sont autres que nos sanctuaires, nos éthernefs
spatio-temporelles ; c’est à travers eux et par leur extraordinaire technologie symbolique que nous voyageons, non
seulement dans le temps et l’espace, mais même, pour les plus audacieux d’entre
nous, bien au-delà. C’est dans l’Aire
Sacrée que l’on doit chercher la vie vraiment extraterrestre, et dans l’Ere mythique réactualisée par la fête que
nous voyageons à loisir dans les méandres du temps, vers l’amont comme vers
l’aval. Quant à notre propulsion, contrôlée par l’exactitude rituelle, elle est
assurée par le moteur transluminique du
sacrifice et par la libation dont le carburant est le vin, le miel ou le lait,
substances abondantes à la portée de tout un chacun.
Pour nous désaliéner,
donc, sachons retrouver le Mythe, et rendons au Paganisme ce qui est
Païen : ré-enchantons le monde qui est le nôtre et laissons la guerre des
étoiles sévir dans l’espace profond !
J'avoue que pour de l'anti mythe c'est de l'anti mythe. Pas de chemins initiatiques comme de nombreux héros de la mythologie, pas de thèmes pour abordé certains sujet (inceste, trahison, guerre jalousie, amour complicité, fraternité, quête du hero période de paix et d'abondance... qu'on retrouve au travers de toutes les civilisations dans leurs mythes ). Pour moi ces théories sont l'apanage d'esprit fainéant qui refusent la complexité des découvertes scientifiques ainsi que celles des mythes habituelle pour tout simplifier faisant une mythologie pour adeptes du " y a cas "
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire Jasmina. Si je comprends bien vous considérez ces théories ufologiques comme paresseuses et contre-initiatiques, ce que je ne saurais qu'approuver !
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerAutant je considère que croire qu'on est la seule planète à abriter une espèce tel que la nôtre "faiseuse de civilisation " serait de l'orgueil.
SupprimerAutant les théories selon lesquelles nous avons eu besoin d'eux pour vivre me paraissent comment dire. .... une façon de simplifier l'humanité. Se seraient un peu comme résumer toutes les mythologies à "les dieux ont créé les hommes et leurs ont tout donner comme ça " sans qu'il n'y ait aucun développement sur les étapes de notre espèce : apprivoisement du feu, domestication des animaux, agriculture. .." se dont nos mythes anciens parlent avec le pourquoi du comment (récompense / punition/ test. ..) ainsi que les règles de vie dû aux chemins initiatiques des héros de mythes. Bref, les théories ufologigues lissent l'histoire humaines, se faisant elles aseptisent notre essence qui est trop complexe pour être lissé ainsi.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
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